A consulter : le site des Nations Unies
250 millions d'enfants de 5 à 14 ans sont actuellement réduits en esclavage, révèle le dernier rapport du Bureau International du Travail. Ce nombre est en constante augmentation (d'autant que le BIT a inclus pour la première fois dans ses statistiques les enfants de moins de 10 ans). Sur ces 250 millions d'enfants, 61% sont employés en Asie, 32% en Afrique et 7% en Amérique du Sud. Les pays plus riches ne sont pas épargnés par ce fléau. Les Etats-Unis, ou l'Angleterre comptent aussi de nombreux cas d'exploitation infantile.
Parmis les taches qui leur sont le plus souvent attribuées, le BIT relève des secteurs comme le textile, les mines, les emplois domestiques (dont on sait qu'ils camouflent bien souvent violences et sévices sexuels). Ce rapport souligne aussi le développement des filières de prostitutions, l'augmentation du trafic des enfants, vendus, kidnappés et exportés pour alimenter des réseaux internationaux. Un trafic qui concerne plus d'un million d'enfants en Asie, notamment en Thaïlande, via l'Inde ou le Bangladesh.
Avec pour objectif l'élaboration d'une nouvelle convention, le BIT entend désormais davantage axer ses études et ses recherches sur une nouvelle conception, dégageant des formes d'exploitations plus "spécifiquement consacrée aux pires formes du travail des enfants, celles qui reposent sur l'esclavage, la servitude pour dettes, la prostitution et le travail forcé".
Devant la prise de conscience et la pression des consommateurs, certaines firmes sont obligées de mettre en oeuvre une politique plus vigilante et plus transparente sur les conditions de fabrication de leurs produits. Mais les abus restent la loi du genre. Les chiffres délivrés par le BIT, dont on peut consulter le rapport 95, rappellent combien l'exploitation du travail des enfants est lié aux lois du commerce international et aux avantages qu'offre économiquement cette main d'oeuvre corvéable à merci. Préoccupées par l'extension massive de cette forme d'esclavage, les Nations Unies continuent de développer leur Programme International pour l'Abolition du travail des Enfants (IPEC). Programme dont on peut trouver les grandes orientations sur Internet.